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Prétextes
1 juin 2011

Chaud devant! Partie 12

- C'est Jojo qui l'a salopé comme ça! Il est pas possible ce gosse.

Nadia se tenait devant moi, je ne l'avais pas entendu venir. Elle se frottait les yeux, sa blouse déboutonnée ne cachait pas grand chose.

- J'ai du m'endormir me dit-elle

- Je crois oui, allez rabhille toi, tu vas m'exciter lui répondis-je... On peut passer à table. C'est prêt.

Aprés le repas, j'ai fais du thé à la menthe et mis un disque de Pink Floyd "Wish you were here". Nous sommes restés sur la terrasse, assis sur une vieille balancelle défoncée, sans rien dire, à regarder la nuit tomber sur la ville et les lampadaires du parking s'allumer les uns aprés les autres...

Pendant le repas elle n'avait pas dit grand chose, et, la connaissant un peu, je sentais qu'il se passait quelquechose. Finalement alors que je m'apprétais à nous resservir du thé elle se leva, se planta devant moi:

- Voudrais-tu faire l'amour avec moi? me demanda t'elle

Je la regardais interloqué.

- Hé ho, si c'est une blague, je n'apprécie pas du tout.

- Non c'est vrai, tu veux?

- Ecoutes, ce n'est pas que tu ne me plaises pas, mais je t'ai toujours considérée comme une amie, pire comme une soeur, alors... Baises t'on avec sa soeur?

Elle ne répondit rien, mais s'approcha de moi et m'embrassa sur la bouche, trés vite.

- Tu as raison, oublies ça. C'est bête mais je n'arrive pas à trouver quelqu'un.

- Pourtant, lui dis-je en lui caressant la joue, tu es trés belle.

Elle eut un petit rire et m'embrassa la main.

- On peut tout de même se coucher et dormir, comme frére et soeur? Non?

- O.K. lui répondis-je

Nous nous sommes couchés. Elle avait enlevé sa blouse et son petit slip blanc, moi j'avais gardé le mien.

- N'aies pas peur je ne te violerais pas plaisanta-t'elle.

- Si tu les dis!  

Et je l'otais.

Elle s'approcha de moi, nos corps se touchaient. Je ne m'endormis pas tout de suite. Au travers des stores vénitiens baissés la lumiére d'un lampadaire du parking filtrait. On entendait le grésillement de son transformateur. Au plafond quelques mouches finissaient leur toilette, ou peut étre leur dîner. Je n'ai jamais compris pourquoi les mouches se frottent les pattes comme on se frotte les mains. Nadia était tout contre moi, une jambe passée par dessus les miennes, son visage contre mon épaule, je sentais la point de l'un de ses seins sur ma poitrine. Je n'osais pas bouger. Finalement le sommeil a gagné la partie.

Vers huit heure du matin j'ouvris les yeux.

Je mes suis levé et suis allé à la cuisine. Aprés avoir mis la radio en sourdine et la cafetiére en marche, je me suis attaqué à la vaisselle. Ensuite, je suis sorti sur la terrasse ma tasse de café à la main et me suis assis sur la balancelle. J'ai du m'endormir car lorsque j'ai ouvert les yeux le soleil frappait dur, et dans la cuisine Nadia finissait son petit déjeuner, debout prés de la table, uniquement vétue de sa blouse déboutonnée.

- Hello, me dit-elle, bien dormi? Je n'ai pas osé te réveiller. Tu veux du café?

- Volontiers, merci. Quelle heure est il?

- Neuf heure et demi.

- Houlala...Tu bosses aujourd'hui?

- Hélas oui, je reprends à treize heure, aux urgences.

Quelle vie pour ce petit bout de femme pensais je, j'ai repris du café et me suis installé à côté d'elle sur un tabouret bancal.

- J'ai rendez vous aux "Tilleuls", à onze heure, tu viens avec moi? Il y aura Odile et certainement Xavier et Alicia.

- Je crois que non car j'ai pas mal de choses à faire ici, mais peut-être, enfin je verrais.

- Nous y serons jusqu'à la fermeture de toute façon.

Je la laissais finir son petit déj' et allais prendre une douche. L'eau était presque froide, le savon sentait la lavande... Je m'habillais rejoins Nadia dans la cuisine. Elle rangeait la vaisselle. Elle se retourna, vint vers moi. A contrejour elle semblait nue.

- Je vais prendre une douche me dit-elle, si tu veux me laver le dos...

Je lui souris et pensais "La voilà qui recommence!". Dehors un klaxon d'ambulance se mit à gueuler (signe du destin?). Dans la salle de bain j'entendis l'eau de la douche commencer à couler. Je pris un stylo et sur une feuille volante que je coinçais ensuite prés du téléphone, écrivis: A bientôt.

Je ramassais mon blouson et sortis.

 

A suivre...

 

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